Voyage en Israël, dans le cadre des manifestations du 150e anniversaire de la paroisse,
du 9 au 16 octobre 2012

« Terre de Palestine, Terre Sainte, Ô Jérusalem… »

« Yerushaláyim » : la ville de la paix, Ville trois fois sainte.
Pour les juifs
, la capitale du roi David, ancienne capitale du Royaume d'Israël ;

Pour les chrétiens, elle est le témoin de la vie de Jésus de Nazareth , depuis sa montée au Temple jusqu'à sa crucifixion et sa résurrection ;

Pour les musulmans, le lieu d'où le prophète de l'islam Mahomet aurait effectué son voyage nocturne vers le ciel, selon la sourate XVII du Coran.

Ces quelques propos et citations expriment bien l’émotion que chaque pèlerin ressent lorsqu’il « monte » à Jérusalem.

Que l’on s’y rende une fois, trois fois ou dix fois, rien ne change, toujours le même sentiment de joie et d’admiration devant cette cité de Palestine qui nous parle, par ses monuments, ses vestiges, ses lieux saints, de l’histoire de l’humanité … en découvrant également sa région périphérique : Ramallah, Jéricho, Bethléem.

C’est donc là qu’a commencé le pèlerinage de la paroisse, en octobre 2012. Sous la conduite experte de M. l’abbé Yves Prongué, qui a une connaissance encyclopédique de ce pays, nous nous sommes imprégnés du passé et du statut actuel de l’ancienne Palestine.

Nous avons rencontré le peuple juif, le peuple arabe, les chrétiens et d’autres communautés. Nous avons tenté de comprendre les enjeux politiques de coexistence entre Israël et les Territoires palestiniens,  un problème inextricable dont personne, jusqu’à présent n’a trouvé la solution.

Les Juifs, peuple d’élite, sûr de lui-même et dominateur, se sont rassemblés sur le site de leur ancienne grandeur (rois David et Salomon) après la Deuxième Guerre mondiale, souhait très émouvant qu’ils formaient depuis dix-neuf siècles. A force de travail constructif, de persévérance et de courage, ils ont créé un Etat démocratique au sens de sa gouvernance et théocratique quant à la façon de vivre de ses habitants.

Malheureusement, les conséquences de cette volonté sans faille de s’imposer ont été dramatiques pour les Palestiniens. Le partage de la Palestine décidé par l’ONU en 1948 en deux Etats s’est soldé par un recul systématique des territoires octroyés aux arabes et par leur mise à l’écart pour ne pas parler de leur ghettoïsation. Bethléem, par exemple, est entourée d’un mur dit « de sécurité », construction indigne d’une civilisation moderne. Cette ville est asphyxiée, le taux de chômage très élevé : un peu d’artisanat et le tourisme constituent les maigres revenus de ses habitants.

Il est prévu une extension de ce mur autour de tous les territoires palestiniens (700 km).

C’est un singulier retournement de l’histoire. Le ghetto de Varsovie imposé aux Juifs polonais a été un épisode ô combien tragique de la Deuxième Guerre mondiale. Aujourd’hui, ce sont les Palestiniens arabes, avec une poignée de chrétiens qui subissent oppression, répression et expulsions.

Notre séjour dans la vieille ville de Jérusalem nous a permis de découvrir des lieux authentiques et d’autres plus symboliques.

Il est toujours fascinant de prier devant le Mur des Lamentations, vestige de l’ancien Temple des rois David et Salomon, même si le terrain sur lequel nous nous trouvons est situé 20 m plus haut que la terre originelle, à cause des constructions, des démolitions, des destructions et des reconstructions. Il en est de même pour le Saint-Sépulcre, amas de bâtiments, de chapelles, de salles bâtis à l’endroit où se trouvait le Golgotha.

Comment ne pas être bouleversés en foulant les marches authentiques que Jésus lui-même a gravies pour se rendre chez le Grand Prêtre Caïphe après son arrestation au Jardin des Oliviers ? S’il fallait ne voir que cela … !

Nous avons suivi le Calvaire de Jésus, la « Via Dolorosa » serpentant à travers les ruelles sinueuses de la Vieille Ville, en partant du couvent de l’Ecce Homo pour aboutir à la Basilique du Saint-Sépulcre, parcours anecdotique puisqu’à l’époque du Christ, l’endroit était dépouillé et aride, mais terriblement émouvant car Jésus a porté sa Croix exactement sur ce chemin … 20 m en dessous.   

Notre voyage s’est poursuivi sur les lieux où Jésus a enseigné et prononcé ses paraboles : Cana (l’eau changée en vin), le Mont des Béatitudes (« Heureux les pauvres de cœur, heureux ceux qui pleurent, heureux les miséricordieux… » huit Paroles qui présentent l’idéal chrétien fondé sur l’Amour, l’humilité, la clémence et la compassion), le lac de Tibériade…

Nous avons renouvelé la Foi de notre baptême sur les rives du Jourdain, découvert Capharnaüm, le Mont Tabor, Tabgha, autant de souvenirs du catéchisme où l’on nous parlait de l’apôtre Pierre, de la multiplication des pains, de la transfiguration, réminiscences des lectures bibliques et concrétisation de ces enseignements théoriques.

Un séjour inoubliable, heureux, où la solidarité, la convivialité entre pèlerins prévôtois se sont pleinement épanouies créant des liens très forts et de nouvelles et solides amitiés.

Merci à l’Abbé Yves Prongué et à Christophe Salgat, assistant pastoral, merci à tous les participants.

Israël, Palestine, Jérusalem, peuple juif, musulman et chrétien, nous pensons à vous aujourd’hui alors que vous vivez à nouveau de pénibles événements.

Puissent un jour des hommes éclairés vous apporter paix et confiance en votre avenir.

Texte rédigé par André Montavon
Novembre 2012

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